« Mais la sensation forte de la soirée s’est imposée dans le Concerto pour piano n°3, comme une révélation intime en chacun, palpable dans le public. La prise de conscience immédiate que nous étions, avec Clelia Cafiero, en présence de l’une de ces artistes dont le souvenir durable allonge la perspective de l’œuvre dans le sillon de leur personnalité. Son toucher énergique a éveillé dans les formes plastiques du concerto une architecture de caractère avec une aisance virtuose. Ses phrasés, tour à tour lumineux ou ombrageux, ramenaient en surface le dessin mélodique, aussi limpide qu’une aria. Son attention et sa concentration dans le dialogue avec l’orchestre témoignaient d’une sensibilité réactive entièrement vouée à la cause commune. Les musiciens l’ont bien senti et se sont spontanément associés aux ovations de la salle. La pianiste napolitaine, qui réunit décidément tous les dons musicaux, est actuellement l’assistante de Lawrence Foster. » 

Roland Yvanez, Ventilo