« Le traditionnel concerto, ici le 3e en ut mineur – de Beethoven -, permettait ensuite à la pianiste Clelia Cafiero, nommée cette année cheffe assistante de l’orchestre, de montrer ses qualités de musicienne en tant que soliste. Se détournant d’une lecture pianistique dense, et assumant du coup le contraste avec la couleur orchestrale, son jeu optait bien plus pour une interprétation légère et transparente, d’une grande vitalité et d’une fréquente liberté de phrasé. Servant une atmosphère de recueillement dans le 2e mouvement, la musicienne concluait le concerto en entraînant l’orchestre dans un dialogue où les traits eux-mêmes s’enroulaient rapidement comme autant de cadences ondulantes. Une approche parfois surprenante, pimpante et très digitale, qui étonnamment s’est retrouvée de la même manière dans ses deux bis, pourtant d’époques bien différentes : le « Tic-toc- choc » de Couperin, puis les « Étincelles » de Moszkowski. »
Philippe Gueit, DestiMed